Lina a 6 ans et vit à Toulouse. Habituellement, elle se couche à 21h et s’endort rapidement. Depuis quelques temps, ses parents ont constaté des difficultés progressives d’endormissement. Cela a commencé le dernier soir des vacances d’été. Lina a commencé à se lever vers 21h30 pour aller prendre un verre d’eau. Puis elle s’est relevée vers 22h00 pour aller aux toilettes.
À 22h15, elle est allée retrouver ses parents pour leur dire qu’elle n’arrivait pas à dormir. Lorsque ses parents lui demandaient ce qui lui arrivait, elle savait juste répondre : je ne sais pas. À minuit, elle s’endormait enfin.
Le lendemain soir, Lina était heureuse d’avoir retrouvé ses camarades. Fatiguée de sa journée et de sa courte nuit, elle s’est endormie rapidement.
Le dimanche soir suivant, le scénario s’est reproduit. Difficultés à s’endormir, boule dans le ventre, prétextes divers, ses parents démunis tentent diverses stratégies : la rassurer, hausser le ton, la faire dormir avec eux…
Quelques semaines plus tard, Lina a commencé à ne pas se sentir très bien le matin, quelques minutes avant de partir à l’école. D’abord un manque d’appétit, puis des nausées, des tremblements et même des pleurs. Ce jour là, ses parents ont décidé de la garder à la maison. Les jours qui ont suivi, le départ matinal vers l’école a été de plus en plus difficile, les pleurs, les douleurs intestinales de plus en plus fréquentes.
Crises d’angoisse, maux de ventre, vomissements… Submergés par la peur, la détresse, certains enfants et adolescents se rendent complètement malades à la simple idée de mettre un pied à l’école.
La phobie scolaire constitue environ 5 % des motifs de consultations et touche 2 % des enfants d’âge scolaire.
Phobie scolaire, troubles en lien avec l’école, anxiété scolaire ou refus scolaire, la définition retenue est celle de Ajuriaguerra « enfants qui pour des raisons irrationnelles refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer ».
Mais en fait c’est plus complexe que cela. L’enfant ne refuse pas consciemment d’aller à l’école, c’est à un niveau inconscient que tout se joue : Il n’arrive pas à y aller.
Il trouve toujours des explications à sa crainte « les profs ne m’aiment pas », « les autres élèves m’embêtent »
La survenue de la phobie scolaire est souvent brutale, dès le début de l’année scolaire, au retour des vacances ou à la suite d’un événement particulier.
Elle se manifeste typiquement au moment du départ de la maison par une crise de panique qui ne s’estompe que lorsque l’enfant est convaincu qu’il n’ira pas à l’école.
Elle peut apparaître à tout âge mais deux catégories d’âge sont plus propices à son apparition : l’entrée au cours préparatoire, vers 6 ans, et l’adolescence, de l’entrée en 6ème vers 11 ans à l’entrée en 4ème vers l’âge de 13-14 ans.
Les symptômes de la phobie scolaire sont facilement reconnaissables
Difficultés à quitter le domicile pour partir à l’école – Absentéisme scolaire complet – Réaction émotionnelle vive marquée par l’anxiété et la panique – Absence de comportements antisociaux (l’enfant poursuit ses activités extérieurs) – L’enfant ne cache pas sa situation à ses parents – L’enfant refuse de partir à l’école sans raison.
Souvent il s’agit d’enfants touchés par l’anxiété de séparation (déménagement, changement d’école, décès d’une personne de l’entourage, séparation des parents…) et pour qui le fait de s’éloigner du domicile familial/et ou de la mère semble impossible. Mais aussi d’enfants pris d’attaques de panique dès qu’ils sortent dans la rue ou qui ne supportent pas le regard des autres posés sur eux, ou d’être interrogés par leur instituteur.
On peut aussi parler de stress post-traumatique : L’enfant a subi ou assisté à une humiliation devant ses camarades, il a été agressé sur le chemin de l’école, fait l’objet de menaces…
Ce trouble est complexe …
L’enfant développe une frayeur vis-à-vis de ce que lui évoque personnellement l’école, et non de ce qu’elle peut offrir. La connaissance l’anime mais la perspective d’apprentissage dans un lieu scolaire le terrorise.
Hypnose et phobie scolaire en Haute-Garonne
L’utilisation de l’hypnose Ericksonienne adaptée aux enfants-adolescents que j’utilise à mon cabinet de Toulouse-Castelmaurou permet de désensibiliser leur peur de l’école. En travaillant sur les problématiques ayant trait à cette anxiété généralisée, cela favorise une meilleure maîtrise de soi et de la situation, le renforcement du Moi, l’estime de soi et la confiance en soi de l’enfant.
L’hypnose est un état naturel de conscience modifié (état entre la veille et le sommeil que l’enfant ressent quand il s’endort). C’est un état d’hyper-concentration où l’enfant-adolescent dans un état de transe hypnotique garde le contrôle et travaille sur l’activation de ses ressources et compétences internes et sur le lâcher prise.
Les ressources et compétences de l’enfant-adolescent vont être mobilisées par une approche narrative de l’hypnose. Notamment par l’utilisation de suggestions, de contes, de métaphores qui permettent de capter l’attention de l’enfant-adolescent à un autre niveau en transportant son problème.
Enfin, j’apprends aux enfants-adolescents l’apprentissage de l’auto-hypnose pour retrouver une maîtrise de soi et de la situation.
J’aime à dire que l’hypnose participe à un retour sur le chemin de l’école, du collège ou du lycée.