Le mot « hypnose » provient du mot grec « húpnos » qui désigne le dieu du sommeil.
Mais l’hypnose ne signifie pas s’endormir, l’individu est plutôt plongé dans un état entre la veille et le sommeil. Il éprouve une sensation de bien-être, mais il reste conscient.
Saviez-vous que vous expérimentez cet état tous les jours ? C’est lorsque vous lisez un livre qui vous transporte ailleurs, ou que vous êtes au volant d’une voiture et que vous roulez à vitesse constante.
Cet état de relaxation permet d’atteindre l’inconscient plus facilement pour l’inciter à se défaire de ses pensées négatives et à les remplacer par des pensées positives qui correspondent à ses besoins.
Cette opération se fait à l’aide des suggestions que l’hypnothérapeute adresse au sujet, et c’est pour cela qu’il est important que la personne hypnotisée reste consciente pour recevoir ces suggestions.
Aujourd’hui, grâce à l’imagerie cérébrale et les études des chercheurs de l’université américaine de Stanford on en sait plus sur l’activité d’un cerveau en état d’hypnose.
L’hypnose agit sur des zones de notre cerveau en ralentissant ou en augmentant l’activité des neurones pour obtenir des changements.
Contrairement aux apparences, l’activité du cerveau des personnes plongées dans un état d’hypnose est loin d’être ralentie. Au contraire, les neurones situées dans la zone de la résolution des problèmes et de la concentration sont davantage sollicités contrairement aux neurones situées dans le cortex qui ralentissent vous plongeant dans un état de relaxation profonde. C’est comme se déconnecter de l’environnement extérieur et se focaliser davantage sur ce qui se passe à l’intérieur, ses ressentis, ses émotions.
Comme le révèlent les neurosciences, l’hypnose modifie nos processus cognitifs et sensoriels. Elle entraîne à revisiter la réalité et la perception que l’on en a et, par là même, à développer des comportements et des facultés nouvelles. L’hypnose a ainsi la particularité de désamorcer certaines réactions programmées de notre cortex.
Ainsi sous hypnose il est possible de déprogrammer des réactions ou des perceptions qu’on pensait complètement automatiques.
Cela soulève des questions très importantes sur la façon dont nous pouvons agir sur le comportement humain, et aider certaines personnes à le changer
Beaucoup de comportements dont nous souffrons, dans lesquels nous sommes enfermés, et dont nous n’arrivons pas à nous libérer, sont des comportements devenus automatiques.
Le processus hypnotique, en passant de la focalisation de l’attention à un état de veille particulier, entraîne le cerveau à une gymnastique bénéfique.
L’hypnose, par sa capacité à modifier la perception de la réalité, favorise la « flexibilité psychologique », soit notre aptitude à prendre du recul face à une situation donnée. Si l’on est trop en prise avec un problème, on fait obstacle à sa résolution !
C’est quand on accepte que la situation pourrait ne pas changer que l’on s’ouvre à une autre possibilité
L’état hypnotique favorise le processus de perception globale dans laquelle nous recevons toutes les informations en même temps, sans fournir de signification.
Cet état de confusion permet de circuler d’un élément de la réalité à un autre sans avoir à justifier de liaisons. Il nous sort de notre manière habituelle d’opposer des pensées, de faire des choix. L’hypnose est ainsi un générateur de nouvelles solutions
L’accompagnement par l’hypnose poursuit ce but : défaire des associations, en créer d’autres, bénéfiques et contrairement aux idées reçues, l’hypnose ne signifie pas perdre le contrôle, elle nous permet à l’inverse de reprogrammer votre cerveau pour contrôler nos pensées, notre corps ainsi que nos réactions face à des situations stressantes.
3 bienfaits de l’hypnose sur notre cerveau :
L’hypnose agit sur les principaux facteurs de troubles du sommeil : le stress et l’anxiété
Retrouver un sommeil apaisé par un détachement aux stimuli extérieurs et procurent ainsi un profond état de relaxation.
L’état hypnotique présente des caractéristiques communes avec le sommeil comme la somnolence ou la modification progressive de l’état de conscience. En se remémorant les techniques apprises durant cette pratique, le patient parvient à s’endormir plus facilement.
Un rapport de l’INSERM publié en 2015 évoque d’ailleurs tout l’intérêt de cette méthode thérapeutique dans le traitement de l’insomnie.
L’hypnose permet de travailler sur ses phobies. Savez-vous qu’il existe près d’une centaine de phobies répertoriées ?
On connait l’agoraphobie mais beaucoup moins l’amaxophobie qui décrit la peur de conduire.
Face à une peur rationnelle, notre instinct de survie se déclenche, ce qui se traduit par la production de neurotransmetteurs dans le cerveau comme l’adrénaline et la noradrénaline. Ces substances permettent habituellement de réagir en cas de danger avec une réponse appropriée comme la fuite. Le mécanisme à l’œuvre pour une phobie est similaire, sauf qu’il découle d’une peur irrationnelle
Les appréhensions phobiques s’appuient ainsi sur de fausses associations subconscientes qui analysent le danger comme avéré ou immédiat, quand bien même il ne l’est pas
Grâce à la suggestion et la représentation symbolique durant les séances, le contrôle est repris par le biais de la relaxation et désamorce la crise phobique. L’association négative se remodèle au fil des séances pour prendre une tournure positive.
L’hypnose agit pour calmer la nervosité ou les angoisses.
Avez-vous déjà ressenti une boule dans la gorge ou un creux dans l’estomac ? Ces sensations découlent d’un sentiment d’anxiété. Celui-ci varie en intensité, allant de l’insécurité à un inconfort insoutenable. Les troubles anxieux ne diminuent pas avec la simple conscience que la situation ne nécessite pas une telle réaction.
Avec la technique du « safe place » ou lieu sur vous vous sentez protégé et ainsi les pensées intrusives peuvent s’éloigner.