Être hypersensible n’est pas une fatalité. Je suis hypersensible et je pratique la sophrologie.
J’ai appris à manier mes émotions et faire de cette hypersensibilité une force et non une souffrance.
Reconnaître et intégrer mon hypersensibilité a été libérateur. Je la vois aujourd’hui comme un trésor intérieur.
« Ce qui érafle les autres me déchire », résumait assez bien Gustave Flaubert, l’hypersensibilité, est un état psychologique dans lequel l’enfant exprime une sensibilité plus forte que les autres. Un effet qui peut se produire régulièrement ou ponctuellement. Le comportement d’un enfant hypersensible est souvent perçu comme disproportionné ou excessif.
L’hypersensibilité n’est ni un trouble, ni une maladie. Il s’agit d’un état d’être parfois complexe à appréhender dans son quotidien.
Au moins une personne sur cinq déclare souffrir d’hypersensibilité. Loin d’être vulnérable et faible, l’hypersensible se pose beaucoup plus de questions qu’une autre, elle va peiner à prendre une décision, se sentir rapidement dépassée par une situation si l’environnement dans lequel elle évolue ne lui convient pas (lumière, bruit, odeur…) et ressentir de manière décuplée ses propres émotions, mais également celles des autres.
Mais, dans l’éventualité où vous n’êtes pas sûr de faire partie de cette branche, voici les 10 signes qui montrent que votre enfant est peut-être hypersensible.
- Forte sensibilité aux sons, aux lumières et aux odeurs
- Une sensation d’être “seul au monde”, même en étant entouré, ne jamais se sentir à sa place dans un groupe de personnes ou avoir l’impression de ne pas être comme les autres
- Être indécis
- Laissez facilement ses émotions le submerger et être sensible aux émotions des autres
- Il a souvent besoin de s’isoler
- Il pleure souvent
- Son intuition est très développée
- Il est sensible à l’art, à la nature et aux animaux.
On distingue deux types principaux d’hypersensibilité : l’hypersensibilité dite « classique » et l’hypersensibilité dite « empathique ».
Dans le premier cas, l’hypersensibilité dite “classique” est définie par une sensibilité aux émotions des autres qui entraîne une sensation de malaise et perturbe la personne concernée. Les personnes entrant dans cette catégorie auraient tendance à se replier sur elles-mêmes et à éviter le contact avec l’extérieur.
Dans le second cas, l’hypersensibilité dite « empathique », se caractérise par le fait de se mettre instinctivement et inconsciemment à la place de l’autre, arrivant même à ressentir son état émotionnel au point d’avoir du mal à discerner ses propres émotions de celles d’autrui. Le système nerveux de ces personnes est particulièrement réactif. Elles ne bénéficient pas des filtres leur permettant d’éviter les surcharges sensorielles. Les personnes entrant dans cette catégorie seraient très sociables et davantage impulsives.
Dans la famille des “hypers” nous pouvons également retrouver les hauts potentiels intellectuels (HPI).seraient dotés d’aptitudes intellectuelles, créatives ou productives supérieures à la moyenne dans un ou plusieurs domaines d’habileté : intellectuel, artistique, sportif… Leur lucidité et leur perfectionnisme font qu’ils ne se reconnaissent généralement pas comme «surdoués».
Les caractéristiques des HPI sont extrêmement proches de celles des hypersensibles en termes de ressenti et de sensibilité globale.
Du côté de la science : Si on n’a pas encore découvert le gène de l’hypersensibilité, les progrès de l’imagerie médicale ont permis d’attester que cette caractéristique n’est pas juste une vue de l’esprit. Les chercheurs de l’université de Stony Brook (New York) ont ainsi démontré que l’activité cérébrale des hypersensibles se distinguait par une surexcitation des zones relatives à l’émotion et à l’interaction sociale. Chez eux, les neurones dits « miroirs », situés dans le cortex frontal inférieur, dont on sait qu’ils interviennent dans notre capacité à traiter et interpréter les émotions des autres, sont nettement plus actifs que la moyenne. De même que « l’insula », cette petite structure cérébrale liée au système limbique dans laquelle certains voient le siège de la conscience et qui nous apporte une vision plus subjective de la réalité.
Dans la revue « Brain and Behavior », où ils ont publié leurs résultats, ces chercheurs résumaient : « Les personnes hypersensibles ont une façon de comprendre et de ressentir le monde qui passe par un système neurosensoriel plus pointu. » Et de préciser : « Au cours de leur vie, elles doivent apprendre à composer avec leurs fortes émotions […] ».
Pour votre enfant, bien vivre son hypersensibilité au quotidien n’est pas toujours aisé mais fort heureusement, il est tout à fait possible qu’il s’épanouisse avec ce surplus d’émotion. Pour ne pas se laisser dévorer par cette sensibilité exacerbée, il existe différentes techniques psychothérapeutiques simples permettant que l’enfant se protège, notamment au cours de ses interactions sociales. Apprendre à l’écouter, l’aider pour qu’il trouve la clef pour se sentir bien avec lui-même et par conséquent, bien avec les autres.
Avant de rencontrer la route de la sophrologie, dans mon enfance je passais en un rien de temps de la sérénité à la déprime. J’avais cette impression d’être née dans un monde pour lequel je n’étais pas faite.
Et encore aujourd’hui, j’ai toujours beaucoup de mal à comprendre l’injustice et la méchanceté.
J’ai une réactivité sensorielle et émotionnelle importante, je suis empathique, j’ai un cerveau toujours en éveil et des ruminations intellectuelles.
La sophrologie m’a permis d’instaurer des moments dédiés à mon bien-être. Créez une bulle de protection dans laquelle ne sera accepté que les énergies positives à l’abri des émotions d’autrui.
Mon crédo: arrêter d’essayer d’être ‘normale’ pour commencer à aller mieux et retrouver le bonheur dans mon quotidien avec la Sophrologie.
3 questions pour démarrer un accompagnement avec votre enfant.
Qu’est-ce que ressent l’enfant ? De quoi a-t-il besoin ? Que va-t-il demander ?
La sophrologie aide à harmoniser les tensions corporelles ressenties et les difficultés mentales. C’est lui apprendre à relâcher le corps et à l’esprit.
Avec des exercices dynamiques, votre enfant va apprendre à éliminer les tensions et retrouver un certain calme intérieur. Au quotidien c’est l’aider à canaliser les émotions et à mettre en place des techniques pour faire face à des situations généralement bloquantes.
Les bénéfices sont de développer une meilleure estime de soi, de mieux gérer ses émotions et d’interagir plus aisément avec les autres en se faisant des amis à l’école.
Avec la sophrologie, l’enfant apprend à:
- Réguler ses débordements émotionnels
- Gérer sa difficulté à vivre l’imprévu
- Diminuer sa fatigue émotionnelle
- Limiter les crises de stress aigu et d’anxiété
- Améliorer sa forte sensibilité face au regard des autres
C’est parce que la sophrologie est la discipline par excellence des émotions
qu’elle aide votre enfant à vivre plus sereinement son hypersensibilité.
La sophrologie est en partie axée sur les ressentis. Que ces ressentis soient corporels, mentaux ou émotionnels. Elle permet de prendre conscience de ses sensations et de ses réactions. C’est une reconnexion à soi, c’est la possibilité de renouer le lien avec son « moi intérieur » et d’apprendre à mieux vivre ses émotions au quotidien.
La sophrologie permet à votre enfant de gagner en adaptabilité. Ne plus percevoir ses émotions comme des ennemies permet d’avoir un meilleur relationnel avec les autres, un relationnel plus apaisé. Débloqué ses peurs, savoir s’affirmer pour ne plus subir. Apporter de la légèreté et de la douceur dans le quotidien pour mieux orienter son regard sur le positif grâce à son intuition facilitatrice de prise de décisions.
Un accompagnement pour savoir se créer un environnement sécurisant afin de mieux connaître ses besoins pour mieux les satisfaire.
Bibliographie
Maurice Barthélemy Fort comme un hypersensible
Saverio Tomasella J’aide mon enfant hypersensible à l’épanouir: du tout-petit à l’adolescent comment apprivoiser son hypersensibilité
Elaine N. Aron: Mon enfant est hautement sensible !
Susanna Isern Le grand livre des superpouvoirs
Anne-Claire Kleindienst Petit décodeur illustré de l’enfant en crise: Particulièrement adapté aux parents d’enfants hypersensibles (HPI, TDAH, TSA, Dys…)
Stéphanie Couturier Mon enfant hérisson: Accompagner votre enfant hypersensible et aidez-le à exploiter son potentiel
Emmanuelle Rigon Les Enfants hypersensibles: Ultra-émotifs, hyper-susceptibles, toujours à fleur de peau
